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La reference Haitienne

Onondieu Louis lance une mise en garde au groupe des quatre sénateurs

L’ancien Premier ministre nommé Jean-Michel Lapin a donné sa démission sans avoir eu la chance de défendre l’énoncé de sa déclaration de politique générale. À trois reprises, les sénateurs de l’opposition ont perturbé la séance. La dernière fois, ils ont même saccagé la salle de séance en renversant chaises, pupitres et bureaux. Les choses ne se passeront pas de la même façon lors de la séance de ratification de la politique générale du Premier ministre nommé Fritz William Michel, prévient le sénateur Onondieu Louis qui fait partie de la majorité présidentielle. Les sénateurs du bloc majoritaire, semble-t-il, ne vont pas laisser leurs collègues de l’opposition perturber la séance sans leur opposer une résistance proportionnelle. « Quelqu’un peut être victime de violence une fois ou deux, mais il ne peut pas l’accepter indéfiniment », indique Onondieu Louis qui a mis en garde le groupe des quatre sénateurs. « Ce n’est pas parce qu’on a le monopole de la violence qu’on doit comprendre que les victimes vont accepter de la subir indéfiniment », lance-t-il tout en faisant savoir qu’ils n’entendent pas répondre par la violence. « Mais même si on ne répond pas à la violence par la violence, dit-il, il faudra faire attention ».

Que comptez-vous faire?, lui demande le journaliste. « En tant que sénateur, je veux qu’il y ait un gouvernement puisque la population ne peut plus continuer à souffrir », répond le sénateur d’un ton ferme tout en critiquant ses collègues de l’opposition qui, selon lui, avaient utilisé les armes pour imposer leur loi au Sénat de la République. Onondieu Louis pense que les quatre sénateurs ne sont pas en train de défendre les intérêts de la population contrairement à ce qu’ils veulent faire croire. Ils ne font que défendre leurs intérêts personnels, dit-il.  Comment peut-on prétendre défendre la population en empêchant qu’il y ait un gouvernement, s’interroge le sénateur.

Le groupe des quatre sénateurs ne change pas de position. Dans une correspondance adressée au président du Sénat, ils dénoncent le choix d’un Premier ministre sans la consultation préalable des différentes tendances au Sénat. Une démarche qui, disent-ils, continue d’exiger, aux côtés de la population, la démission du président Jovenel Moïse, la réalisation du procès PetroCaribe, la tenue d’une conférence nationale souveraine, le jugement des auteurs des massacres de La Saline, la mise en place d’un gouvernement de transition et  l’adoption de mesures d’urgence afin de soulager la souffrance de la population.

« Il est incompréhensible qu’au lieu d’adresser avec les autres forces vives de la Nation ces revendications, vous vous êtes livré au cours de ces machinations à un partage de pouvoirs qui, de toute évidence, n’est pas dans l’intérêt du peuple haïtien », écrivent  les sénateurs, estimant que cette démarche est loin d’être celle d’un acteur responsable. Rappelons que la crise actuelle est profonde et n’a rien à voir avec la mise en place d’un nouveau gouvernement, les sénateurs déclarent refuser catégoriquement de s’associer à une pareille entreprise.

Mais en attendant d’assister au spectacle que nous préparent les sénateurs, c’est à la Chambre des députés que le Premier ministre Fritz William Michel fera en premier l’énoncé de sa déclaration de politique générale. 

Source : Le nouvelliste

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